Nous avons le plaisir d’accueillir David Vally sur polas#doc et sommes ravis de montrer ses créations autour du polaroid. Une sélection de « Gratte-Ciels » d’après la série éponyme de polaroids SX70, appareil emblématique s’il en est.
Sélection de 9 photos instantanées d’après une série de polaroid SX70, Paris / Saint-Denis / Aubervilliers, 2020.
Un haut de building m’évoque un souvenir marquant. La tête levée devant une telle créature me ramène à mon enfance, lorsque je découvre le grand immeuble niçois dans lequel j’allais habiter après avoir traversé la France en voiture. Cela me fascine encore comme les pyramides égyptiennes. D’ailleurs, ces gratte-ciels sont probablement aussi éphémères que les monuments antiques, pourtant imaginés comme éternels. Certaines de ces tours sont déjà abandonnées et me font éprouver une forme de vertige de l’obsolescence. J’adore ce nom, « Gratte-ciel », car c’est aussi ce ciel charrié par la pierre que je photographie. Tout oppose ces deux entités : roche contre air, figé contre mouvant, maitrise contre intouchable, éphémère contre éternel, les antagonismes ne manquent pas.
Souvent, j’aime manipuler la chimie des mes polaroids lorsque cela apporte un plus esthétique et que cela a du sens. Pour cette série « Gratte-ciels », je n’ai pas prévu pour le moment d’y toucher. C’est là, simplement. Les images s’useront d’elles mêmes, puis ce sera au tour des sujets.
Passionné d’image, de son et particulièrement de cinéma d’animation. Après avoir chiné un vieil appareil Polaroid, il y a quelques années, il s’est pris de passion pour cette pratique singulière de la photo. Ses appareils privilégiés sont le SX70, le Spectra Image 2 et le EE100.
Dans l’immobilité le mouvement, un seul point de vue et le fleuve offre de multiples paysages. L’œil s’il est curieux verra les mouvements induits par les infimes différences de tons, de lignes, de miroitements. Je propose une méditation. Une présence de celui qui accepte de jouer le jeu de regarder.
Cette année, Expolaroid Paris 2020, en raison de la crise sanitaire, s’est tenu finalement entre septembre et octobre 2020. Quelques expositions ont donc pu être reportées, notamment celle qui a eu lieu à Archipélia, centre socio-culturel (Paris 20) à laquelle nous avons participé en compagnie de 10 autres auteurs de talents.
Merci à EXPOLAROIDde fédérer les passionnés du polaroïd et du film instantané à travers le monde, de nous avoir aidé à organiser cet évènement à Paris et merci pour son soutien à la création collective.
Né à Nantes en 2013, Expolaroid est devenu un événement national et international qui, chaque année en avril, se consacre à mettre à l’honneur la photographie instantanée et ses usages. EXPOLAROID VEUT DIFFUSER L’USAGE DU POLAROID ET DU FILM INSTANTANÉ. La photo instantanée, dans sa pratique et son usage, étant un objet accessible et populaire, Expolaroïd invite tous les professionnels et amateurs de la photo à créer, sur le modèle du « Do It Yourself », leur propre événement dans leur ville !
Nous avons le plaisir d’accueillir sur polas#docElisabetta Cunegatti et sommes ravis de montrer ses créations autour du polaroid. Une sélection d’après une installation de 18 polaroids s’intitulant « Flags for dreams ».
Sélection d’après une installation de 11 polaroid 600 couleur et 7 polaroid 600 avec textiles et broderie, Californie 2019-20.
En Amérique les drapeaux poussent dans les jardins, décorent les vitres, couronnent les camions, habillent les gens. Rapidement, étoiles et rayures deviennent l’écran de veille du voyageur.Sur place le film se fait réalité, voici tous les emblèmes, les lieux visités à travers les écrans. Les instants réunis ici seraient-ils rien d’autre que des mirages cinématographiques ? Certains sont en expansion, ils génèrent des nouvelles planètes, des terres inconnues à conquérir dans une ruée vers l’invention. Le paysage textile qui dérive de la photographie, devient son propre blason, le drapeau de cette terre imaginaire qui existe peut-être quelque part.
Elisabetta Cunegatti
Poète infatigable, photographe et polaroïnomane, amoureuse des villes. Italienne, elle vit et travaille à Paris depuis longtemps.
Retour sur Expolaroid 2020 qui a eu lieu en septembre en raison de la crise sanitaire. Nous vous présentons ici l’ensemble de nos séries exposées à Paris, en binôme, en compagnie de 10 autres auteurs de talent. Vous trouverez donc en fin d’article un diaporama présentant ces artistes exposant aussi à Archipélia.
ARCHIPELIA est un centre socio-culturel, récemment rénové, situé au 17 rue des Envierges, dans le 20ème arrondissement de Paris. Il a inauguré son nouvel espace d’exposition avec cette édition d’Expolaroid qui a eu lieu du 17 au 30 septembre 2020.
À l’horizon, Les Chalets (2018) – Circadia (2018) – NeWesh Vitrine (2019-20) Des points à la ligne (2017-19) Paname bucolique (2019) – Wesh Vitrine (2016-19).
* Retrouvez également toutes les les séries des photos instantanées dans la rubrique des SERIAL#pola(s) de Karine Marco & Patrick Barthet.
Merci à EXPOLAROID de fédérer les passionnés du polaroid et du film instantané à travers le monde, de nous avoir aidé à organiser cet évènement et merci pour son soutien à la création collective.
Né à Nantes en 2013, Expolaroid est devenu un événement national et international qui, chaque année en avril, se consacre à mettre à l’honneur la photographie instantanée et ses usages. EXPOLAROID VEUT DIFFUSER L’USAGE DU POLAROID ET DU FILM INSTANTANÉ. La photo instantanée, dans sa pratique et son usage, étant un objet accessible et populaire, Expolaroid invite tous les professionnels et amateurs de la photo à créer, sur le modèle du « Do It Yourself », leur propre événement dans leur ville !
Photodarium, c’est une photo instantanée et sa petite histoire, pour chaque jour de l’année. Chaque photo instantanée est au format original, imprimée avec une finition laquée de haute qualité créant une véritable sensation de polaroid, avec au dos un petit texte et des informations sur celle-ci
Pour cette 9ème édition, un peu symbolique, deux polaroids de Patrick Barthet, parmi ses nombreuses séries ont été sélectionnés. Des photos instantanées à découvrir au fil de l’année et à retrouver parmi 363 autres photographies instantanées …
« Photodarium, c’est une photo instantanée et sa petite histoire, pour chaque jour de l’année. Chaque photo instantanée est au format original, imprimée avec une finition laquée de haute qualité créant une véritable sensation de polaroid, avec au dos un petit texte et des informations sur celle-ci. »
Editeur : R. Ruddigkeit, L. Harmsen, O. Seltmann. Direction artistique : Boris Kahl.
Calendrier photo détachable
Format : 380 pages, 365 photos instantanées. (8,9 × 10,7 cm) Finition laquée de haute qualité. Inclus support carton et boîte de collection robuste.
6 photos instantanées extraits de 6 séries différentes.
Abstraction Jaune, série de 8 polaroids, I.P duo chrome yellow, 2020. Floraison, série de 12 Instax Square Fuji, 2018. Nuit Noire I, composition de 242 Instax Square Fuji, 2019. Jour de Soleil, composition de 210 Instax Square Fuji, 2019. Paysage, extrait de la série du même nom, Instax Square Fuji, 2018. Le thé d’Alice, série de 8 polaroids, I.P. monochrome magenta, 2016.
Dans mon travail photographique, j’ai plusieurs manière d’aborder la photo instantanée. Lors de séance photo de portrait comme Le Thé d’Alice ou Floraison, j’aime documenter ce qu’il y a autour grâce à des photos instantanées. Je m’attache à montrer des détails, des cadres différents, des gros plans, des matières, des éléments qui m’ont inspiré durant la séance. J’aime me servir de la photo instantanée pour immortaliser ces moments. J’aime aussi prendre simplement des photos lors de balade dans la nature et dans des parcs comme pour la série Paysages qui a été prise à Montpellier durant l’été 2018 alors que je travaillais sur un film. Je réalise aussi de grandes compositions abstraites faites de centaines de photos prises à des moments et des lieux différents. Ici je manipule les photos, j’en extrais des bout de réalité pour créer ces grands paysage abstraits. J’ai réalisé Jour de Soleil et Nuit Noire I de cette manière. Récemment, j’ai abordé le polaroid plastiquement en le trafiquant manuellement, en utilisant la chimie du polaroid comme une peinture improvisée, c’est la série Abstraction Jaune notamment.
Un tourne-sol, un café, un livre et des pensées. À l’air libre ou presque. De là-haut. Profiter du silence, encore un peu. On sent qu’au loin, déjà ça frémit, ça se voile.